Chapitre 38 - 3ème visite à Vioménil  1 - 2 - 3

 

 

 Sommaire

 

Monthureux-sur-Saône - Messe à l’église.

 

L’étang d’Harcourt - Joncey - Ses propriétaires Jehan d’Assaire et Aulne de Hennezel (1551) - Remy de Thysac Sgr de Belrupt 1612 - Georges du Houx, capitaine au régiment de Lignieville 1658 - Les Finance de la Frison en 1614.

 

Dombasle devant Darney

Seigneurie des du Houx 1661 - Résidence d’un Hennezel de Bazoilles 1693, de Jacques de Massey d'Arcourt, description de sa demeure partagée avec Mme du Houx de Francogney, née Yolande de France (1703) - Donation réciproque des époux d'Arcourt (1708).

 

Jesonville

Thiébaut de Hennezel s’y constitue un domaine (1603) qui est érigé en fief par le duc Henry (1617) - Sort de ses fils, le fief de Jesonville et la seigneurie de Pinot aux Champigny 1714-1777 - Visite d’une propriété du XVIII° siècle à l’abandon - Tristesse d’un logis déserté, livré à la curiosité des passants.

 

Lerrain

 

Autres photos...

 

Fief des Champigny habité jadis par des Thietry - Le capitaine Larose à Pierrefitte.

 

17 juillet 1929 -  La seigneurie de Dombasle fut donnée le 25 septembre 1661 par le duc Charles IV au capitaine du Houx Georges (capitaine de cavalerie au RT de Lignieville) pour ses vingt deux années de service. Les enfants prirent le nom de du Houx de Dombasle... Jesonville...

 

Lerrain, se dit quelquefois Larin ou Larrin.

 

 

TROISIEME VISITE A VIOMENIL (1 - 2)

 

Le château avec le capitaine Larose - Nicolas de Hennezel et Catherine de Raincourt, Sgr de Viomenil en 1529 - Leurs blasons sur la porte de la tour - Aspect actuel du château devenu mairie - Coup d’oeil sur l’état civil ancien - En 1691 parrainage de Nicolas Dormoy - Pourquoi il revint en Lorraine en 1696 - Mariage de Jean de Grandmont avec la dame de Viomenil - La terrasse du jardin abandonné - Sculptures renaissance sur la porte de Mme Blot, fronton de 1597, jadis aux armes de Nicolas du Houx et de Yolande de Hennezel - Un pittoresque dessin de Lauters, il y a cent ans - Le paysage aujourd’hui, lavoir canal, petit ruisseau qui deviendra une grande rivière - Horizon immuable de la forêt.

 

Un des fondateurs du Tolloy, Nicolas de Hennezel, époux de Catherine de Raincourt, acheta à Jean de Rambervillers (11 février 1529) la terre et seigneurie de Viomenil dont la Vouerie dépendait du chapitre de Remiremont. Ils firent construire un manoir. Trois ans après, Nicolas et sa femme firent don de la seigneurie à leurs fils ainé Nicolas (16 nov. 1532). Celui-ci ayant embrassé la réforme, pour échapper aux mesures édictées contre les protestants par le duc Charles III, il passa en suisse, après avoir cédé la seigneurie de Viomenil à son gendre François du Houx (fondateur de la Neuve Verrerie) qui était resté catholique. La famille resta en possession de la terre jusqu’à la révolution.

 

Nous arrivons au château. Il est situé au sud-est de l’église. Le corps de logis est un long bâtiment de trente mètres environ. La façade principale orientée au nord regarde le village. Elle donne sur une impasse, large et profonde, c’est l’ancienne cour du château. Au sud, l’autre façade donne sur un jardin en terrasses surplombant la Saône. Elle n’a qu un étage et un grenier éclairé par des fenêtres en attique. La partie centrale avec ses portes à impostes est certainement la plus ancienne. Le coté ouest servait de logement au grangier, on y voit une porte charretière cintrée. Vers l’est, la maison de maître a été agrandie dans le prolongement du pignon pour former une habitation distincte. Les fenêtres sont hautes et irréguliers. Aucune ornementation sur la façade. Cette vieille demeure est aujourd'hui propriété communale. La partie centrale sert de mairie et de logement à l’instituteur. Dans le prolongement du pignon ouest, on a construit l’école communale. Horrible bâtiment sans étage recouvert de tuiles mécaniques.

Nous entrons dans la partie centrale. On y trouve de vastes cheminées ornées de grosses moulures et de sculptures de style régence. Dans la pièce servant de chambre à l’instituteur, la cheminée comporte un médaillon sculpté représentant un profil de guerrier. Plusieurs pièces ont conservé une partie de leurs boiseries. L’intérieur du logis a été plusieurs fois réparé et remanié sans goût et sans respect des vestiges anciens.

 

Examen rapide des registres d’état civil  ...

 

Examen de la maison appartenant a Mme Blot, où nous retrouvons des encadrements de portes provenant très probablement de l’ancien château. ..

 

Je voudrais voir maintenant de près les sources de la Saône. Je dis « les », car l’eau jaillit, parait-il, en plusieurs endroits. Je ne les connais que par une page de l’album de Lauters, lithographie que je possède avec d’autres vues de la Saône. Au premier plan, l’artiste a représenté une prairie inondée et les bassins d'un lavoir rustique, autour duquel s’affairent des paysannes en coiffe, jupons troussés haut, les pieds dans l’eau, la gorge au vent. De chaque coté de petits édicules de pierre où sont captées les sources. Il y en a trois. Elles ressemblent à des tombeaux.

 

Au fond du pré, en forme de cuvette, un mur bas délimite le terrain, sans doute propriété communale. Ce mur est ouvert au milieu pour laisser passage au cours de la rivière naissante. A l’horizon, se devine un moutonnement de cimes, les bois de la Pille. A droite du paysage, la haute muraille qui soutien  la terrasse du château.

 

Le pignon ouest de l’ancienne demeure des seigneurs de Viomenil, surmonté d’une girouette, apparaît à l’ombre d’un grand arbre. L’artiste a embelli cette toiture, il l’a représentée plus droite et plus élevée qu’elle ne l’est en réalité, celle que nous voyons ressemble a un toit de ferme. Derrière, au bord du chemin, se profilent sur le ciel, quelques maisons et un bouquet de verdure. Vu par un romantique, ce paysage, comme ceux des artistes de cette époque, est idéalisé. J’ai hâte de voir son aspect actuel.

 

Au sortir de la cour du château, nous tournons à gauche, la rue descend en longeant le pied de la terrasse, ses contreforts feutrés de mousse et de lichens sont noyés sous le flot de végétation qui descend du jardin. L’endroit est aussi pittoresque que je l’imaginais. J’en fais un cliché....

Au bas de la route, on évoque en vain le dessin de Lauters, aucun des amusants détails, croqués par l’artiste, ne subsistent. Je ne vois qu’une prairie verdoyante. "Où donc est la source de la Saône"dis-je à mon guide - "mais la voila" et il me montre, à l’angle du chemin, le plus banal des lavoirs, un long bâtiment couvert en tuiles mécaniques, fermé au nord et construit sans la moindre recherche. Larose m’explique « les diverses sources ont été réunies sous ce toit, rendez-vous des laveuses du village » quelle désillusion...  

 

Comment imaginer que le mince ruisseau qui s’échappe de cet affreux hangar se met à serpenter à travers les hautes herbes et les joncs deviendra une large rivière.....

 

 SOMMAIRE

 

LA TUILERIE

 

Ferme exploitée par M. Demurger, beau-frère de M. Larose - Déjeuner  avec sa famille - Un plan de Viomenil en 1768 - La seigneurie d’après un dénombrement de 1631, droits féodaux des du Houx - Le château et le domaine en 1803 - Les bijoux et les meubles de Mme de Francogney, née des Pilliers d’après son testament (1669) - Une donation de mobilier de Mme de Grandmont, dame de Viomenil - Mort de cette dame, inhumée dans l’église en 1734 - Sa soeur, épouse de Clément de Finance d'Ableuvenet, habite la tour du château, après son mariage en 1705.

 

Vente comme biens nationaux des propriétés du baron du Houx de Viomenil en 1803. Achetés par un juif de Ribeauvillé, Levy-Baruch, pour 22,319 livres, ces biens comprenaient, maison de maître composée d’un rez-de-chaussée, d’un premier étage, grenier, faux grenier, bûcher, chambre à four, caves, engrangements, écuries, cour, avant-cour, jardins potagers et jardin fruitier, le moulin de Viomenil, la ferme de Jolivet, cinq étangs, trente sept hectares de terres et sept hectares de prés.

 

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